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A coeur ouvert
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12 juillet 2005

Guérir

       Marika a eu un échange avec sa mère sur ce qu'il c'était passé il y a quelques années. Ça lui a fait mal, très mal, d'en parler. Elle, a senti son cœur se déchirer, elle pensait que la blessure était cicatrisée. Elle pensait avoir tout fait pour que cette plaie guérisse, ne plus y penser, construire un mur de protection solide et passer à autre chose. Elle se trompait, rien n'est plus terrible qu'un chagrin étouffé, car au fil du temps il s'accompagne de rancœur et d'amertume. Elle a senti son cœur se rouvrir au fur et à mesure qu'elle écrivait, elle pleurait sur son clavier, les larmes l'empêchait de voir les touches mais elle continuait d'écrire. Elle n'aurait pu en parler, pas même par téléphone, elle avait la gorge serrée, et ne pouvait prononcer aucune parole. Les larmes sortaient directement de cette blessure ouverte et venaient s'amasser dans sa gorge, oppressant même sa poitrine, elle avait du mal à respirer, mais il fallait qu'elle continue à écrire. Le cœur soulagé, elle éprouvait à présent de la culpabilité, pourquoi avoir envoyé cet écrit à sa mère, pourquoi ne pas avoir laissé sa vie continuer son cours tranquillement? Était ce de l'égoïsme de sa part, de l'ingratitude? Elle l'a fait, elle se sent mieux, elle envisage mieux sa vie, elle peut grandir, sans avoir autant de rancœur et d'amertume, être libre. Elle est libre, indépendante mais à présent elle est libre tout simplement, elle a dit ce qui n'allait pas, elle n'a plus peur et se sent plus adulte, plus sure d'elle même. Elle s'est libérée de cette emprise, a rendu ses comptes et ne veut plus avoir à rendre à sa mère. Marika peut avancer à présent, il lui reste à trouver un compagnon de route pour que le chemin soit moins monotone.

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Commentaires
M
Bonne chance Marika!
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